Comment combattre en soi la colère, l’injustice, la violence, la possessivité, la jalousie, la tendance à baisser les bras, la peur d’être violée, la dépression ? 

Texte de Patricia, Architecte d’Intérieur, Feng Shui. Avril 2024.

Le Général De Gaulle disait à son fils : « On ne devient que ce que l’on a décidé d’être. Si on ne l’a pas décidé, on ne peut pas le devenir. »

Je constate qu’à chaque étape de ma vie, il y a une décision. La 1ère, je crois, c’est de venir sur Terre, c’est de Naître. Je ne m’en souviens pas, mais je suis là !

Il y a les grandes décisions de la vie et il y a aussi les petites décisions que l’on prend à chaque instant. Mais qui prend les décisions ? Je pense être à l’origine de mes actions mais qui est « je » ? C’est l’ego.

L’ego qui est susceptible, blessable, qui peut être en colère, qui est violence, sentiment d’injustice, possessivité, jalousie, tendance à baisser les bras, tendance à la dépression, peur d’être violée, etc.

Nous nous identifions à cela une grande partie de notre vie. Nous obéissons donc à cet ego qui nous malmène parce qu’à chaque « décision » qu’il prend, s’oppose une volonté inverse d’égale force qui alors se lève et nous passons d’heureux à malheureux, du je veux à je ne veux pas, du j’aime à je n’aime pas. Et nous essayons, encore et encore, toujours par la volonté, de déjouer ce cercle vicieux dans lequel nous nous enfonçons de plus en plus.

Pourtant, en observant ma vie, il me semble bien avoir pris consciemment la décision d’être heureuse.

Il y a 25 ans, aidée par quelques obstacles sur mon chemin, j’ai pris la décision de suivre l’Enseignement de frère Abel et j’ai renouvelé cette décision à chaque retraite.

Pendant des années, j’ai observé et je fais le constat que lorsque je mets en application les conseils que j’Ose demander, les problèmes disparaissent, les solutions arrivent !

… Mais je n’ose toujours pas, le plus souvent, demander… et je continue à fonctionner avec ma volonté, ce qui entraîne colères, frustrations, violence, dépression…

J’apprends que l’ego, c’est aussi un amas de connexions neuronales et de réactions chimiques pour la plupart construites dans la petite enfance, qui se répètent sans cesse et que je renforce tellement, qu’elles sont devenues automatiques et que je m’y identifie. Ce sont ces automatismes qui font ce que je suis 95 % du temps. Je suis alors absente, addicte à ces réactions chimiques en moi, qui engendrent d’elles-mêmes mes humeurs et mes pensées… et c’est un cercle vicieux !

Je finis par comprendre que je suis coincée. Je ne peux rien faire par moi-même comme je le pensais : avec mon mental ! Je n’ai pas le choix… si je veux que ça change, il va falloir changer quelque chose !

Je reviens donc au conseil déjà donné depuis longtemps : l’INSTANT PRESENT et le retour à l’ESSENTIEL : le SOUFFLE. Et j’essaie d’y revenir à chaque instant.

Je constate que ça me calme, cela occupe mon mental, me permet d’être plus présente et de voir monter en moi les émotions avant qu’elles ne m’envahissent. C’est à ce moment-là que je peux décider : me laisser aller à la jalousie ou pas, cultiver l’indignité ou pas…

Ce n’est pas une volonté mais plutôt un lâcher prise comme lorsqu’on respire profondément, un grand soulagement : je ne suis plus obligée de faire quoi que ce soit.

C’est parfois facile, parfois difficile et je sens dans ces moments-là le goût que j’ai du malheur, l’addiction à mes frustrations, à mes peurs et à mes colères. Alors, je demande de l’aide à mon Ami de Bien en mon cœur, j’offre ces émotions à l’Univers et j’abandonne. Puis, si ça revient, je recommence.